LE BAPTÊME EST UN RITE DE RÉSISTANCE ANTI-AMÉRICAIN

LE BAPTÊME EST UN RITE DE RÉSISTANCE ANTI-AMÉRICAIN.
APRIL 21, 2022 THETRUTHPROSPECTOR LAISSER UN COMMENTAIRE ÉDITER
LE BAPTÊME EST UN RITE DE RÉSISTANCE ANTIAMÉRICAIN.
Le baptême est le rituel et le rite central pour devenir chrétien. Mais depuis le quatrième siècle, la signification du baptême a été intentionnellement obscurcie. Alors qu’il était autrefois connu comme un acte public de trahison, il est aujourd’hui un rituel inoffensif pratiqué derrière les murs de l’église. Aujourd’hui, en Amérique, le baptême n’ébouriffe pas les plumes. Le baptême ne fait pas froncer les sourcils. Le baptême n’offense pas. Aujourd’hui, en Amérique, le baptême est un choix religieux personnel qui n’affecte pas vraiment les autres.

Le baptême a perdu une grande partie de sa signification originale. Le baptême est en fait riche d’un symbolisme qui le rend très anti-romain pour les mêmes raisons qui le rendent également anti-américain. Le contexte original du baptême au premier siècle et dans l’Église primitive est la clé pour comprendre pourquoi. Le baptême, s’il est compris correctement, devrait probablement causer l’ostracisme, le mépris, et peut même entraîner l’emprisonnement ou la mort.

Il est temps de retrouver la signification originelle du baptême, mais pour ce faire, nous devons comprendre son contexte original.

S’ÉCHAPPER D’EGYPTE POUR DEVENIR EGYPTE
Rien n’a plus façonné la religion de l’ancien Israël que son esclavage en Égypte et l’exode qui a suivi. Les descendants d’Abraham, de génération en génération, ont grandi dans l’empire d’Égypte ; c’était leur foyer (Exode 12:40). Après un certain temps, les Hébreux ont commencé à devenir très nombreux et le pharaon, inquiet, les a transformés en esclaves (Exode 1:10-14). Au fil des ans, les Israélites ont crié à Dieu pour être délivrés de l’empire (Exode 2, 23-25). Dieu a entendu leurs cris et a suscité Moïse pour les sauver (Exode 3:2-3). Alors qu’ils s’apprêtaient à partir, le pharaon changea d’avis et envoya son armée. Les Israélites sont devenus célèbres en traversant la mer Rouge, Moïse ayant fendu les eaux tandis que les militaires égyptiens se noyaient. En sécurité de l’autre côté, ils étaient libres de chercher la Terre promise et de vivre leur vocation de peuple de Dieu (Exode 3:8, 19:3-6).

Si vous connaissez l’histoire, vous savez que les choses ne se sont pas très bien passées après qu’ils se soient échappés de l’empire d’Égypte. Après seulement quelques mois de liberté, ils ont commencé à se plaindre et à vouloir retourner à leur esclavage (Exode 16:2-3). Dieu les a prévenus : “Vous ne retournerez plus dans cette voie” (Deutéronome 17:16). Les Israélites ont fini par entrer dans la Terre promise, mais ils n’ont pas tardé à rejeter les voies du Seigneur. Dieu voulait que lui seul soit leur roi, mais les Israélites l’ont rejeté et ont voulu leur propre chef humain (1 Samuel 8:5-8). Dieu les a avertis de toutes les choses horribles qui résulteraient du fait d’avoir un chef humain, y compris le fait de devenir des esclaves, mais ils n’ont pas écouté (1 Samuel 8:17-19).

Après avoir accédé au désir méchant des Israélites d’avoir un chef humain, il les a mis en garde contre le risque de devenir un empire. Il leur a dit de ne pas acquérir un grand nombre de chevaux (l’équivalent dans le monde antique d’une puissante force militaire), il a dit au roi de ne pas prendre beaucoup de femmes et de ne pas accumuler de richesses (Deutéronome 17:16-17). Le livre de 1 Rois raconte la chute d’Israël, qui a désobéi à tous les ordres de Dieu : il a accumulé des chevaux, des femmes et des richesses (1 Rois 10:26-29, 11:3, 10:14, 27). Israël a commencé comme esclave d’un empire, mais il a fini par devenir lui-même un empire qui a asservi son propre peuple. Leur rejet de la volonté de Dieu pour leur vie, à savoir être une nation de prêtres qui servaient Dieu seul comme roi, a entraîné leur chute. Israël n’a été une nation souveraine et entière que 80 ans avant d’être fracturée et amenée en exil. Ils n’ont échappé à l’empire que pour devenir un empire.

LE BESOIN D’UN AUTRE MOSES
Lorsqu’Israël s’est retrouvé exilé à Babylone, seuls trois Juifs ont résisté à l’envie de prendre part aux rituels patriotiques du roi (Daniel 3:9-12). Après 70 ans, certains Juifs sont revenus en Palestine, mais sous un nouveau maître – l’empire médo-persan. Le roi de cet empire permit aux Juifs de reconstruire leur temple, mais ses prêtres travaillaient pour la Perse et obéissaient aux ordres du roi.1 L’attrait de l’empire était fort, et les Israélites abandonnèrent une fois de plus les voies de Dieu. Dieu a envoyé des prophètes tels que Michée, Aggée, Zacharie et Malachie pour appeler à la repentance nationale, mais leur message est tombé dans l’oreille d’un sourd et ils ont été assassinés pour cela (2 Chroniques 24:20-21, Luc 11:47, Matthieu 23:30, 37).

Environ 200 ans plus tard, la Perse tombe aux mains de la Grèce, et les Juifs ont un nouveau maître. L’élite des prêtres du temple s’hellénise en adoptant la culture, la langue et les coutumes grecques. Ils servaient de collecteurs d’impôts pour leur nouveau seigneur, l’empire grec. Aspirant à nouveau à la liberté, les Juifs parviennent à renverser leurs oppresseurs par l’épée au cours de ce que l’on appelle la révolte des Maccabées. Pendant 100 ans, les Juifs ont goûté à la liberté de l’empire, mais c’était doux-amer. Leurs nouveaux dirigeants juifs ont complètement abandonné les Écritures et ont été à bien des égards plus brutaux et plus exploitants que leurs anciens maîtres. Certains scribes, désireux de résister à la capitulation des prêtres et à la domination coloniale, se sont retirés dans le désert pour former une communauté à Qumran. Ils y compilèrent les manuscrits de la mer Morte et renouvelèrent leur engagement envers Dieu, attendant avec impatience l’arrivée du royaume de Dieu.

Rome était le prochain sur la longue liste des empires païens à gouverner le peuple de Dieu. César Auguste régnait sur le monde connu, se faisant appeler le “roi des rois”.2 Auguste considérait la “Pax Romana” comme sa plus grande contribution au monde, son grand plan pour établir la paix universelle parmi les nations qui vivaient sous la domination romaine. Il envoyait ses militaires dans des pays comme la Palestine pour leur annoncer l’évangile (“bonne nouvelle” ou “euangelion”) de la paix et les invitait à rejoindre l’empire romain. En échange de leur allégeance à Rome, César leur garantissait la paix et la sécurité. Si l’évangile de César était rejeté, il envoyait son armée pour envahir et conquérir. Après des siècles de domination, les Juifs se tournaient continuellement vers le livre de l’Exode comme vers une littérature subversive qui exposait l’idéologie dominante de l’empire. Ils aspiraient à un prophète vertueux, à un prêtre saint et à un roi juste. Ils rêvaient d’un nouveau Moïse qui pourrait leur faire traverser la mer et les conduire vers la liberté.

DES PROPHÈTES PARMI LES POLITICIENS
Jean le Baptiseur est notre première introduction au baptême dans la Bible. L’Évangile selon Luc commence son récit de Jean par cette phrase : “La quinzième année du règne de Tibère César, alors que Ponce Pilate était gouverneur de Judée, Hérode tétrarque de Galilée… pendant le sacerdoce d’Anne et de Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert”. (Luc 3:1-2). Luc sait que nous ne pouvons pas comprendre Jean ou le baptême sans cette toile de fond. Il s’agit d’une liste d’intermédiaires du pouvoir à Jérusalem, allant de l’empereur au sommet à ceux qui lui sont inférieurs, comme Hérode et Pilate, en passant par leurs serviteurs juifs, Anne et Caïphe. Le baptême les mettrait tous au défi. Le message de Jean et son baptême avaient des implications politiques incroyablement subversives.

Jean a parcouru toute la région en prêchant que tout le monde devait se repentir parce que le Royaume de Dieu était enfin sur le point d’arriver (Matthieu 3:1-2). ” Se repentir ” en grec est ” metanoeō ” qui signifie littéralement ” changer d’avis “. Jean a proclamé un baptême de repentance pour le pardon des péchés (Luc 3:3). Le message de Jean pour ses auditeurs était clair : détournez-vous de vos allégeances actuelles, réorientez votre vie et soumettez-vous à son rituel de purification par immersion en attendant le Royaume de Dieu promis. Le professeur principal de recherche en théologie biblique, R. Alan Streett, résume bien la situation en disant : “Le rituel de l’eau de Jean dans le désert avait une signification symbolique. Il appelait Israël à se préparer à un nouvel exode politique. Lors de leur premier exode, Dieu avait sauvé les Hébreux d’un régime païen oppressif, tandis que Moïse les conduisait à travers l’eau et le désert et les établissait comme une nation sainte pour lui-même”.3 Jean préparait ses auditeurs à un nouvel exode, hors de l’empire, à travers l’eau et dans la nation de Dieu.

Jean n’était cependant pas le nouveau Moïse ; il était seulement “la voix de celui qui crie dans le désert : “Aplanissez le chemin du Seigneur””, comme l’a dit le prophète Esaïe (Jean 1:23, Esaïe 40:3). Le chemin du Seigneur auquel Jean faisait référence était l’Agneau de Dieu, Jésus-Christ, l’homme qui serait le nouveau Moïse et conduirait son peuple hors de l’empire jusqu’à la terre promise (Jean 1:29-30). Jean avait créé une certaine agitation dans la région, et le roi Hérode savait qu’il fallait le faire taire. Selon le célèbre historien juif du premier siècle, Josèphe, Hérode a mis Jean à mort pour des raisons purement politiques, notant que Jean représentait une menace pour son pouvoir.4 Jean, après tout, parlait d’une nouvelle nation qui était sur le point d’arriver, et il désignait un nouveau Roi. Hérode le Grand avait cherché à tuer Jésus lorsqu’il était bébé, et son fils, Hérode Antipas, venait de tuer Jean le Baptiseur. Hérode ne tarderait pas à chercher à tuer Jésus lui aussi (Luc 13:31). Le baptême était un acte subversif, une trahison.

À TRAVERS LA MER ET DANS LE ROYAUME
Lorsque Marc rapporte le baptême de Jésus, il dit que Jésus a vu les cieux “se fendre” (Marc 1:10 NLT). Le terme grec pour ce mot est le même que celui utilisé dans l’Exode 14:21 de l’Ancien Testament grec (schizō), où Moïse “fend” (“divise”) la mer Rouge pendant l’exode.5 Lorsque Moïse a conduit les Israélites hors d’Égypte, à travers la mer, et dans la Terre promise, les forces violentes de l’empire ont essayé de les arrêter. Comme Jésus était sur le point de faire la même chose, l’auteur du premier récit évangélique de la Bible, Matthieu, s’efforce de relier Jésus à Moïse et au récit de l’exode. Dans son récit, il y a une étoile qui guide, comme la colonne de feu qui guidait les Israélites dans le désert (Matthieu 2:9, Exode 13:21). L’ordre d’Hérode de tuer les enfants juifs de sexe masculin pendant que Jésus s’échappait était semblable à l’ordre de Pharaon de tuer tous les enfants hébreux de sexe masculin pendant que le petit Moïse s’échappait (Matthieu 2:16, 13, Exode 1:15-16, Exode 2:3). Le voyage de Jésus vers l’Égypte et pour en sortir fait écho au voyage de Moïse vers et depuis l’Égypte. Moïse s’est échappé d’Égypte après avoir tué quelqu’un, mais il y retourne après que Dieu lui ait dit : ” Tous ceux qui cherchaient ta vie sont morts. ” Ce sont les mêmes mots que Dieu dit à Joseph dans Matthieu : la famille doit retourner chez elle ” car ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant sont morts ” (Exode 4:19, Matthieu 2:20). Moïse et Jésus ont tous deux passé quarante jours à jeûner (Exode 34:28, Matthieu 4:2). Moïse est monté sur une montagne pour recevoir l’ancienne loi et Jésus est monté sur une montagne pour donner la nouvelle loi (Exode 19:3, Matthieu 5:1-2). Matthieu dit même que Jésus a accompli la prophétie d’Osée : “De l’Égypte j’ai appelé mon fils” (Osée 11:1, Matthieu 2:14-15). Matthieu veut que vous sachiez que Jésus est un Moïse nouveau et amélioré.6

Moïse a fourni la loi de l’ancienne alliance, et Jésus a fourni la loi de la nouvelle alliance, qui la remplace (Romains 6:14, 1 Corinthiens 9:20, Galates 6:2). Moïse a conduit le peuple de Dieu hors d’Égypte, à travers les eaux, et dans un nouveau pays pour former une nouvelle nation. Jésus a également conduit le peuple hors de Rome, à travers les eaux du baptême, et dans sa nouvelle nation – le Royaume de Dieu. Le Royaume est essentiel pour comprendre le baptême. César avait un évangile, une bonne nouvelle proclamée par Rome, et Jésus en avait un aussi. L’Évangile du Christ était l’annonce de la bonne nouvelle que le Royaume de Dieu était enfin arrivé (Marc 1, 14-15). L’Évangile du Royaume est ce dont Jésus a parlé plus que toute autre chose (Matthieu 4:23, 9:35, 24:14 ; Luc 8:1). Jésus dit que la proclamation de l’arrivée de sa nation était la raison pour laquelle il avait été envoyé (Luc 4:43). La nation du Christ est l’anéantissement de l’empire et la recette de sa destruction. La nation du Christ est l’antithèse de l’empire, son opposé et son grand rival. Le baptême est le chemin pour y parvenir.

Matthieu n’est pas le seul à vouloir que vous fassiez le lien entre Moïse et Jésus. Paul établit également un lien puissant et audacieux entre Moïse et Jésus.

Je ne veux pas que vous oubliiez nos ancêtres dans le désert, il y a longtemps. Tous ont été guidés par une nuée qui les précédait, et tous ont traversé la mer à pied sec. Dans la nuée et dans la mer, ils ont tous été baptisés en tant que disciples de Moïse. Tous ont mangé la même nourriture spirituelle, et tous ont bu la même eau spirituelle. Car ils ont bu au rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était le Christ.
1 Corinthiens 10:1-4

Moïse a conduit les Israélites à travers la mer Rouge, hors de l’empire et vers la liberté. Paul associe cette fuite à travers l’eau au baptême en Jésus. Le baptême est un rite qui représente la délivrance de l’esclavage, la délivrance de l’empire, et qui fournit une nouvelle identité et une nouvelle citoyenneté dans la nation du Christ. Lors du baptême, les premiers chrétiens entraient dans une rivière d’un côté et en sortaient de l’autre pour symboliser la fuite de l’empire par la mer Rouge. Streett en explique la signification : “Jean le Baptiste, Jésus et leurs disciples ont annoncé que Dieu était sur le point d’intervenir en faveur de son peuple et de rendre à Israël sa gloire passée. Ils ont mis leurs auditeurs au défi d’embrasser le récit alternatif de Dieu pour le monde, d’adopter un style de vie orienté vers le royaume et de se soumettre au baptême en tant que promesse d’allégeance à un autre Seigneur que César. En tant que tel, le baptême était un acte subversif audacieux et potentiellement dangereux. L’évangile du royaume était de nature contre-impériale et affirmait que Jésus, et non César, possédait le droit divin de gouverner le monde”.7 Le baptême représente le salut de l’empire.

POUR ÊTRE LIBÉRÉ DES DÉMONS
Jésus est venu annoncer son Royaume, une culture, une mentalité, un style de vie et une éthique différents de ceux de Rome et de tous les empires qui l’ont précédé et suivi. Le sauvetage de l’empire était la volonté de Dieu, mais de nombreux Juifs avaient des attentes différentes quant à la manière dont cela serait accompli. La plupart pensaient que le Messie accomplirait cela par l’épée, mais Jésus avait d’autres plans. Jésus n’a pas recours à la violence pour accomplir sa volonté. Le véritable baptême est la libération de l’empire, mais les empires choisissent leur propre autodestruction.

Jésus a montré comment cela allait se passer. Dans l’Ancien Testament, Dieu demandait parfois à ses prophètes de mettre en scène leurs prophéties afin de donner des leçons visuelles au peuple (Jérémie 16:1-18, 19:1-15, 27:1-22 ; Ezéchiel 4:1-17, 12:1-28 ; Osée 1-4). Nous pouvons voir Jésus mettre en œuvre cette prophétie lorsqu’il chasse les démons de l’homme de Gadaréné (Matthieu 8:28-34 ; Marc 5:1-19 ; Luc 8:26-39).

Dans ce récit, avant d’expulser le démon de l’homme possédé, Jésus demande quel est son nom. Les démons répondent : ” Légion, car nous sommes nombreux ” (Marc 5, 8-9). Au sens littéral, c’est parce qu’une myriade de démons possédait cet homme ; cependant, les auditeurs du premier siècle en Galilée auraient également compris les connotations politiques. Le mot “légion” était couramment utilisé pour désigner un contingent de 6 000 soldats romains. Dans ce récit, les soldats romains sont assimilés aux démons. Les démons supplient Jésus de ne pas les envoyer hors du pays ; ils demandent plutôt à être envoyés dans un grand troupeau de porcs (Marc 5:11-12). Ce détail est également politique. L’historien Josèphe nous apprend qu’une tête de porc ou de sanglier était le symbole de la dixième légion romaine, celle-là même qui a assiégé Jérusalem et occupé le Mont des Oliviers pendant la Grande Tribulation en 66-70 après J.-C..8 Cela établit un lien supplémentaire entre les esprits démoniaques et Rome et son armée.

Une fois que les démons furent entrés dans les porcs, ils se précipitèrent tous sur la rive escarpée dans la mer et se noyèrent (Marc 5:13 ESV). Cette formulation est remarquablement similaire au récit de l’Exode où l’armée égyptienne se noie dans la mer Rouge après que Moïse ait mis les Israélites en sécurité (Exode 14:27-28, 15:1). Le peuple de Dieu est sauvé tandis que les ennemis de Dieu périssent. Les empires s’autodétruisent. L’exorcisme de Gadara a une signification qui dépasse la simple délivrance d’un homme. Il s’agit d’une prophétie, annonçant la défaite finale de l’empire et l’arrivée du Royaume de Dieu. Un nouvel exode était sur le point de commencer.

UN RITE DE RÉVOLTE
Le repas de la Pâque, ou “communion”, est le sacrement qui était autrefois consommé en souvenir de l’histoire de l’exode (Deutéronome 16:3). Nous ne mangeons plus la communion en souvenir de l’ancien exode. Aujourd’hui, ce repas sacramentel est consommé en souvenir du nouvel exode, car nous le faisons en souvenir de Jésus (Luc 22:19-20). Il a reçu une nouvelle signification. Le baptême est également un sacrement, un rite chrétien représentant la mort et la résurrection dans une nouvelle vie et une nouvelle citoyenneté (Marc 10,38). Le mot “sacrement” vient du mot latin “sacramentum”, qui désigne un serment volontaire. Tout comme l'”évangile” a été utilisé pour la première fois par César, mais subverti par Jésus, il en est de même pour le “sacramentum”.

Jules César a été le premier à utiliser le sacramentum dans un sens militaire.9 A Rome, le sacramentum était utilisé comme serment par le soldat pour prêter allégeance, obéir à ses supérieurs et ne pas abandonner ses frères d’armes. C’était un rituel qui servait d’alliance ou d’accord entre les officiers et les soldats, et c’était une condition pour servir dans l’armée.10 Tacite (56-117 ap. J.-C.), sénateur et historien romain, a fait référence au sacramentum comme étant le serment d’allégeance verbal qu’un soldat donne à son empereur.11 Tous les militaires au service de Rome étaient “liés par le sacrement” ou serment d’allégeance ; il n’y avait aucune exception.12 Le serment du sacramentum était prononcé publiquement, devant des témoins (humains et divins), et il était irrévocable. Quiconque rompait l’allégeance encourait des sanctions allant de la honte à la mort.13

L’Église primitive du premier siècle considérait le baptême comme leur sacramentum à Jésus. Tertullien (160-225 après J.-C.) a comparé le sacramentum chrétien au serment de loyauté du soldat romain envers l’empereur et l’empire. Il fait valoir que, de même qu’un soldat, par son serment d’allégeance, était intronisé dans l’armée de César, de même un adepte du Christ était initié par le sacrement du baptême au Royaume de Dieu. Chaque personne faisait le serment de servir fidèlement (allégeance) son souverain et son royaume.14 Le baptême dans l’empire ou le baptême dans la nation du Christ était la ligne de démarcation. Tertullien condamnait tout chrétien qui accepterait de jurer le sacramentum romain, puisque le baptême était le seul sacrement qu’un chrétien devait observer.15 Le patriotisme pour l’empire, c’était prendre la marque de la bête. Pour l’Église primitive, le baptême signifiait abandonner l’empire et revendiquer une nouvelle citoyenneté dans la nation de Jésus.

ÉCHAPPER À ROME POUR DEVENIR ROME
Le nouveau et parfait Moïse, le roi de toute la création, Jésus-Christ, a appelé tous les hommes à se faire baptiser et à être délivrés de l’empire pour le salut de sa nation. L’Église a connu une croissance explosive au cours des premiers siècles. Les nouveaux adeptes de la voie de Jésus étaient prêts à mourir par la main de l’empire plutôt que de s’associer à sa culture. Ils affirmaient que César n’avait pas le droit de régner et que toute autorité était donnée à Jésus, un nouveau roi rival.

Il n’y avait pas de conflits internes au sein de l’Église primitive ; ils reconnaissaient tous un contraste marqué entre l’empire et le Royaume. Clément d’Alexandrie (150-214 apr. J.-C.) a déclaré : “Nous, chrétiens, sommes une race pacifique… car ce n’est pas dans la guerre, mais dans la paix, que nous sommes formés”.16 Tertullien (160-220 apr. J.-C.) a déclaré : “Porterons-nous un drapeau ? C’est un rival du Christ. “17 Speratus (martyrisé en 180 après J.-C.) a dit : “Je ne reconnais aucun empire dans le présent âge. “18 Tatien d’Assyrie (120-180 après J.-C.) a dit : “Je ne souhaite pas être un dirigeant. Je ne cherche pas à m’enrichir. Je refuse les fonctions liées au commandement militaire “19 Justin le Martyr (100-165) a dit : “Dieu a appelé Abraham et lui a ordonné de quitter le pays où il vivait. Par cet appel, Dieu nous a tous réveillés, et maintenant nous avons quitté l’État. Nous avons renoncé à tout ce que le monde nous offre… Les dieux des nations sont des démons. “20 Marcellus le Centurion, alors qu’il quittait l’armée de l’empereur Dioclétien en 298, a déclaré : “Je sers Jésus-Christ, le Roi éternel. Je ne servirai plus vos empereurs… Il n’est pas juste qu’un chrétien serve les armées de ce monde.” Condamné à mort, il pria pour que Dieu bénisse ses exécuteurs, et fut tué.

Alors pourquoi l’église américaine d’aujourd’hui ne ressemble-t-elle pas du tout à l’église primitive de Rome ? La raison en est que, tout comme Israël a échappé à l’empire d’Égypte pour devenir lui-même un empire, l’Église primitive a échappé à l’empire de Rome pour devenir l’empire de Rome. L’Église en a été affectée depuis lors. Au quatrième siècle, l’empereur Constantin a légalisé le christianisme et en a fait la religion officielle de l’État. Constantin a prétendu être lui-même chrétien, a converti de nombreux temples païens en bâtiments d’église et a nommé des prêtres et des théologiens, formant ainsi l’église catholique romaine. Presque toutes les idées de Jésus sur le rejet de la richesse et du pouvoir ont été rejetées. Pour que l’empire survive, il fallait qu’elles le soient. L’appel radical au service de la paix et à la non-violence totale a été remplacé par le patriotisme guerrier et la domination violente. Les guerres de Rome, autrefois menées au nom de Mars, étaient désormais menées au nom de Jésus. Même le César Constantin savait au fond de lui que le baptême était incompatible avec les méthodes de l’empire ; il a attendu d’être sur son lit de mort pour se faire baptiser.

Pendant des centaines d’années, le baptême était le sacrement qui marquait la ligne de démarcation entre l’ancienne vie, l’ancienne citoyenneté, les anciennes allégeances d’une personne et sa nouvelle vie, sa nouvelle citoyenneté et sa nouvelle allégeance. Le baptême était autrefois une décision difficile qui signifiait l’abandon de l’empire et l’acquisition d’une nouvelle citoyenneté dans la nation de Jésus, l’antithèse de Rome. Le baptême signifiait autrefois compter les coûts et rompre les liens avec le passé. Le baptême était autrefois un acte politique de subversion contre les structures de pouvoir de l’empire. Pour de nombreux adeptes du Christ, le baptême a été l’étape initiale qui les a souvent conduits à la persécution, voire à la mort. Le baptême était un rite de résistance. Il l’était.

Après Constantin, il fallait faire quelque chose à propos du baptême ; il ne pouvait plus continuer à exister avec sa nature subversive. Le premier et le plus radical des changements apportés au baptême a été qu’il n’était plus un choix, il était obligatoire. Le baptême était désormais administré aux bébés, évidemment sans leur consentement ni leur connaissance. Deuxièmement, il servait à la fois de sacrement d’adhésion à l’église catholique et de citoyenneté romaine. Le baptême n’était plus un moyen de rejoindre un mouvement de résistance, mais un acte de capitulation. Le baptême n’était plus un moyen d’obtenir la citoyenneté du Royaume de Dieu, il devenait un acte de citoyenneté de l’empire. Streett l’exprime ainsi : “le baptême a perdu sa signification contre-impériale. N’étant plus considéré comme une marque de résistance, il est devenu un signe d’acceptabilité et de respectabilité. L’idée que le baptême était un rite d’entrée dans un royaume alternatif est tombée en désuétude “.21 Ce changement désastreux vit avec nous aujourd’hui dans l’empire américain.

LE BAPTÊME DANS L’EMPIRE D’AMÉRIQUE
Aujourd’hui, de nombreuses églises en Amérique ne pratiquent pas le baptême des enfants, mais l’inefficacité et la perte de la signification originelle restent intactes. Les chrétiens d’aujourd’hui comprennent généralement le baptême comme ayant une importance individuelle, souvent considéré comme un rituel qui assure une place dans un au-delà immatériel. Mais la véritable signification du baptême ne concerne pas tant la régénération d’un individu que celle d’une nation – la nation du Christ. Le baptême biblique n’a pas pour but d’aller au ciel à la mort, mais plutôt d’appeler à prêter allégeance au Royaume de Dieu.

Il s’agit du repentir obtenu en tournant le dos à l’empire et en faisant les premiers pas de la résistance.

Israël n’a échappé à l’empire que pour devenir un empire. L’Église primitive n’a échappé à l’empire que pour devenir un empire. L’Église américaine doit prendre au sérieux l’appel baptismal à fuir l’empire, sinon l’histoire continuera à se répéter.

Le baptême, s’il doit avoir le même pouvoir qu’à l’époque de Jésus et de l’Église primitive, doit retrouver sa signification. Le baptême doit conserver sa signification originale, mais dans notre contexte américain. Si pour l’Église primitive, le baptême signifiait vivre un exode hors de Rome, le plus grand empire de l’époque, à quel point le baptême devrait-il être un exode pour les citoyens du plus grand empire de l’histoire de l’humanité ? Compris fidèlement, le baptême doit être un exode hors de l’Amérique. Le baptême n’est pas la délivrance de l’âme, il s’agit de la délivrance d’un peuple de l’esclavage de l’Amérique et de la liberté de la nation du Christ. Le baptême consiste à changer votre allégeance de l’Amérique à Jésus. Le baptême est le rituel d’initiation qui permet de devenir citoyen du Royaume de Dieu et de laisser son ancienne citoyenneté américaine dans les eaux. Le baptême, c’est franchir cette ligne dans le sable qui dit que l’on rejette la culture et les structures de pouvoir de l’empire d’Amérique. Le baptême est une déclaration publique qu’aucun président ou employé du gouvernement n’a le droit de gouverner – toute l’autorité a été donnée au Roi Jésus.

Le baptême est anti-américain, tout comme il était autrefois anti-romain. Le baptême est anti-américain parce qu’il affirme que l’évangile de prospérité économique et de puissance militaire de l’Amérique n’est pas du tout un évangile. Le baptême est anti-américain parce qu’il affirme que les soldats, les balles et les bombes de l’Amérique sont un affront à Dieu. Le baptême est anti-américain parce qu’il invite tout le monde à abandonner l’Amérique, à traverser les eaux et à entrer dans le Royaume. Le baptême est un exode de l’Amérique, et Dieu nous avertit : “tu ne retourneras pas par là” (Deutéronome 17:16).

BAPTISM IS ANTI-AMERICANA rite of resistance.

BAPTISM IS ANTI-AMERICANA rite of resistance.

Baptism is the central ritual and rite of becoming a Christian. But ever since the fourth century, the meaning of baptism has been intentionally obfuscated. While once it was known as a public treasonous act, it is now a harmless ritual done behind church walls. Today in America, baptism doesn’t ruffle any feathers. Baptism doesn’t raise any eyebrows. Baptism doesn’t offend. Today in America, baptism is a personal religious choice that doesn’t really affect anyone else.

Baptism has lost much of its original meaning. Baptism is actually rich in symbolism that makes it very anti-Roman for the same reasons that also make it anti-American. The original context of baptism in the first century and the early Church holds the key to understanding why. Baptism, if understood properly, should likely cause one to be ostracized, looked down upon, and may even result in imprisonment or death.

It is time to reclaim the original meaning of baptism, but we must understand its original context in order to do so.

ESCAPE FROM EGYPT ONLY TO BECOME EGYPT

Nothing shaped ancient Israel’s religion more than their slavery in Egypt and their subsequent exodus. The descendants of Abraham, generations upon generations, grew up in the empire of Egypt; it was their home (Exodus 12:40). After a time, the Hebrews began to grow exceedingly in number and the pharaoh, being concerned about this, turned them into slaves (Exodus 1:10-14). As the years wore on, the Israelites cried out to God for deliverance from empire (Exodus 2:23-25). God heard their cries and raised up Moses to rescue them (Exodus 3:2-3). As they were leaving, the Pharaoh changed his mind and sent his army. The Israelites famously escaped through the Red Sea as Moses parted the waters while the Egyptian military drowned. Safe on the other side, they were free to seek the Promised Land and live out their calling as God’s people (Exodus 3:819:3-6).

If you’re familiar with the story, then you know that things didn’t go very well after they escaped from the empire of Egypt. After just a couple of months of freedom, they began to complain and desired to return to their slavery (Exodus 16:2-3). God warned them, “you are not to go back that way again” (Deuteronomy 17:16). The Israelites eventually came into the Promised Land, but it wasn’t long before they rejected the Lord’s ways. God desired that he alone be their King, but the Israelites rejected him and wanted their own human ruler (1 Samuel 8:5-8). God warned them of all the horrible things that would come from having a human ruler, including becoming slaves, but they didn’t listen (1 Samuel 8:17-19).

After conceding to the Israelites wicked desire for a human ruler, he warned them against becoming an empire. He told them not to acquire a large number of horses (the ancient world’s equivalent to a powerful military force), he told the king to not take many wives, and to not accumulate wealth (Deuteronomy 17:16-17). The book of 1 Kings chronicles the downfall of Israel as they disobeyed every single thing that God had commanded; they amassed horses, wives, and wealth (1 Kings 10:26-2911:310:1427). Israel started as slaves in an empire, but they eventually became an empire themselves that enslaved their own people. Their rejection of God’s will for their lives, to be a nation of priests who served God alone as King, resulted in their downfall. Israel was only a sovereign and whole nation 80 years before it became fractured and brought into exile. They escaped empire only to become an empire.

IN NEED OF ANOTHER MOSES

When Israel found themselves exiled to Babylon, there only three Jews resisted taking part in the king’s patriotic rituals (Daniel 3:9-12). After 70 years, some Jews returned to Palestine, but under a new master—the Medo-Persian empire. The king of this empire allowed the Jews to rebuild their temple, but its priests worked for Persia and did the king’s bidding.1 The lure of empire was strong, and the Israelites abandoned the ways of God once again. God sent prophets such as Micah, Haggai, Zechariah, and Malachi to call for national repentance, but their message fell on deaf ears, and they were murdered for it (2 Chronicles 24:20-21Luke 11:47Matthew 23:3037).

Around 200 years passed, Persia fell to Greece, and the Jews had a new master. The elite temple priesthood became Hellenized as they embraced the Greek culture, the language, and customs. They served as tax collectors for their new lord—the Greek empire. Yearning for freedom once again, the Jews managed to overthrow their oppressors by way of the sword during what is known as the Maccabean Revolt. For 100 years, the Jews tasted freedom from empire, but it was bittersweet. Their new Jewish rulers completely abandoned the Scriptures and were in many ways more brutal and exploitative than their former masters. Some scribes, wishing to resist the priestly capitulation and colonial rule, withdrew into the wilderness to form a community at Qumran. There they compiled the Dead Sea Scrolls and renewed their commitment to God, anxiously waiting for God’s kingdom to arrive.

Rome was next on the long list of pagan empires to rule God’s people. Caesar Augustus reigned over the known world, calling himself the “king of kings.”2 Augustus considered ‘Pax Romana’ to be his greatest contribution to the world, his grand plan to establish universal peace among the nations who lived under Roman rule. He sent his military to lands, such as Palestine, to declare the gospel (‘good news’ or ‘euangelion’) of peace and invited them into the Roman empire. In exchange for pledging allegiance to Rome, Caesar guaranteed their peace and safety. If Caesar’s gospel was rejected, he would send in his military to invade and conquer. After centuries of being dominated, the Jews continually turned to the book of Exodus as a piece of subversive literature that exposed the dominant ideology of empire. They yearned for a righteous prophet, for a holy priest, and for a just king. They dreamed about a new Moses that could lead them through the sea and into freedom.

PROPHETS AMONG POLITICIANS

John the Baptizer is our first introduction to baptism in the Bible. The Gospel according to Luke starts his account of John with this sentence, “In the fifteenth year of the reign of Tiberius Caesar—when Pontius Pilate was governor of Judea, Herod tetrarch of Galilee… during the high-priesthood of Annas and Caiaphas, the word of God came to John son of Zechariah in the wilderness.” (Luke 3:1-2). Luke knows that we cannot understand John or baptism without this backdrop. This is a list of the power brokers in Jerusalem, ranging from the emperor at the top to those below him like Herod and Pilate, and including their Jewish retainers, Annas and Caiaphas. Baptism would challenge them all. John’s message and his baptism had incredibly subversive political implications.

John traveled throughout the region preaching that everyone should repent because the Kingdom of God was finally about to arrive (Matthew 3:1-2). ‘Repent’ in Greek is ‘metanoeō’ which literally means to “change your mind.” John proclaimed a baptism of repentance for the forgiveness of sins (Luke 3:3). John’s message for his listeners was clear: turn away from your current allegiances, reorient your life, and submit to his purification ritual of immersion as you await the promised Kingdom of God. Senior Research Professor of Biblical Theology, R. Alan Streett, summarizes well, saying, “John’s water ritual in the desert carried symbolic significance. He was calling Israel to prepare for a new political exodus. In their first exodus God rescued the Hebrews from an oppressive heathen regime as Moses led them through water and wilderness and established them as a holy nation for himself.”3 John was preparing his listeners for a new exodus, out of empire, through the water, and into God’s nation.

John wasn’t the new Moses, though; he was only “the voice of one crying out in the wilderness, ‘Make straight the way of the Lord,’” as the prophet Isaiah said (John 1:23Isaiah 40:3). The way of the Lord that John was referring to was the Lamb of GodJesus Christ, the man who would be the new Moses and lead his people out of empire and into the promised land (John 1:29-30). John had created quite a disturbance in the region, and King Herod knew that he had to be silenced. According to the famous first-century Jewish historian Josephus, Herod put John to death for purely political reasons, noting that John posed a threat to his power.4 John, after all, spoke of a new nation that was about to arrive, and he pointed to a new King. Herod the Great sought to kill Jesus when he was a baby, and now his son, Herod Antipas, had just killed John the Baptizer. It wouldn’t be long before Herod would seek to kill Jesus as well (Luke 13:31). Baptism was a subversive, treasonous act.

THROUGH THE SEA AND INTO THE KINGDOM

When Mark records the baptism of Jesus, he says that Jesus saw the heavens “splitting apart” (Mark 1:10 NLT). The Greek term for this word is the same used in Exodus 14:21 in the Greek Old Testament (schizō), where Moses is “splitting apart” (“dividing”) the Red Sea during the exodus.5 When Moses lead the Israelites out of Egypt, through the sea, and into the Promised Land, the violent forces of empire tried to stop them. Since Jesus was about to do the same thing, the author of the first Gospel account in the Bible, Matthew, makes a great effort to connect Jesus with Moses and the exodus story. In his account, there is a guiding star which was like the pillar of fire that guided the Israelites through the wilderness (Matthew 2:9Exodus 13:21). Herod’s edict to kill the male Jewish children while Jesus escaped was like Pharaoh’s edict to kill all the male Hebrew infants while baby Moses escaped (Matthew 2:1613Exodus 1:15-16Exodus 2:3). Jesus’s journey down into Egypt and out again echoes Moses’s journey to and from Egypt. Moses escaped from Egypt after killing someone, but he returns after God told him, “all those who were seeking your life are dead.” These are the very same words that God tells Joseph in Matthew: the family is to return home “for those who were seeking the child’s life are dead” (Exodus 4:19Matthew 2:20). Both Moses and Jesus spent forty days fasting (Exodus 34:28Matthew 4:2). Moses went up a mountain to receive the old law and Jesus went up a mountain to give the new law (Exodus 19:3Matthew 5:1-2). Matthew even says that Jesus fulfilled Hosea’s prophesy of “out of Egypt I have called my son” (Hosea 11:1Matthew 2:14-15). Matthew wants you to know that Jesus is a new and improved Moses.6

Moses provided the Law of the Old Covenant, and Jesus provided the Law of the New Covenant, which replaces it (Romans 6:141 Corinthians 9:20Galatians 6:2). Moses led God’s people out of Egypt, through water, and into a new land to form a new nation. Jesus also led people out of Rome, through the waters of baptism, and into his new nation—the Kingdom of God. The Kingdom is crucial to understanding baptism. Caesar had a gospel, a good news proclamation of Rome, and Jesus had one too. Christ’s Gospel was the good news announcement that the Kingdom of God had finally arrived (Mark 1:14-15). The Gospel of the Kingdom is what Jesus talked about more than anything else (Matthew 4:239:3524:14Luke 8:1). Jesus says that proclaiming the arrival of his nation was why he was sent (Luke 4:43). Christ’s nation is the undoing of empire and the recipe for its destruction. Christ’s nation is the antithesis to empire, its opposite, and its arch-rival. Baptism is the path to getting there.

Matthew isn’t the only one that wants you to make the connection between Moses and Jesus. Paul also makes a powerful and bold connection between Moses and Jesus.

I don’t want you to forget about our ancestors in the wilderness long ago. All of them were guided by a cloud that moved ahead of them, and all of them walked through the sea on dry ground. In the cloud and in the sea, all of them were baptized as followers of Moses. All of them ate the same spiritual food, and all of them drank the same spiritual water. For they drank from the spiritual rock that traveled with them, and that rock was Christ.
1 Corinthians 10:1-4

Moses led the Israelites through the Red Sea, out of empire and into freedom. Paul associates this escape through the water with baptism in Jesus. Baptism is a rite that depicts deliverance from slavery, deliverance from empire, and provides a new identity and citizenship in Christ’s nation. When baptizing, the early Christians would enter a river on one side and exit on the other to symbolize escaping empire through the Red Sea. Streett explains the significance, “John the Baptizer, Jesus, and their followers announced that God was about to intervene on behalf of his people and resurrect Israel to its former glory. They challenged their hearers to embrace God’s alternative narrative for the world, adopt a kingdom-oriented lifestyle, and submit to baptism as a pledge of allegiance to a different Lord than Caesar. As such, baptism was a bold and potentially dangerous subversive act. The gospel of the kingdom was counter-imperial in nature and asserted that Jesus, and not Caesar, possessed the divine right to rule the world.”7 Baptism represents salvation from empire.

TO BE FREE FROM THE DEMONS

Jesus came to announce his Kingdom, an alternative culture, mindset, lifestyle, and ethos to that of Rome and all the empires to come before and after it. Rescue from empire was God’s will but many Jews had different expectations for how this would be accomplished. Most thought that the Messiah would accomplish this through the sword, but Jesus had other plansJesus doesn’t utilize violence to accomplish his will. True baptism is freedom from empire, but empires choose their own self-destruction.

Jesus demonstrated how this would play out. Occasionally in the Old Testament, God would instruct his prophets to act out their prophecies as visual lessons for the people (Jeremiah 16:1-1819:1-1527:1-22Ezekiel 4:1-1712:1-28Hosea 1-4). We can see Jesus enacting out prophesy as well when he exercises the demons from the Gadarene man (Matthew 8:28-34Mark 5:1-19Luke 8:26-39).

In this account, before Jesus expels the demon from the possessed man, he asks what its name is. The demons reply, “Legion, for we are many” (Mark 5:8-9). In a literal sense, this was because there was a myriad of demons possessing this man; however, first-century hearers in Galilee would have understood the political connotations as well. The word ‘legion’ was commonly used to refer to a contingent of 6,000 Roman soldiers. In this account, Roman soldiers are equated with demons. The demons begged Jesus not to send them out of the country; instead, they ask to be sent into a large herd of pigs (Mark 5:11-12). This detail is political as well. The historian Josephus tells us that a pig’s or boar’s head was the symbol of the Roman Tenth Legion, the exact legion that besieged Jerusalem and occupied the Mount of Olives during the Great Tribulation in AD 66-70.8 This further connects the demonic spirits with Rome and its military.

Once the demons entered the pigs, they all rushed down the steep bank into the sea and drowned (Mark 5:13 ESV). This wording is remarkably similar to the Exodus account where the Egyptian army drowns in the Red Sea after Moses delivers the Israelites to safety (Exodus 14:27-2815:1). God’s people are saved while God’s enemies perish. Empires destroy themselves. The exorcism at Gadara points to a meaning beyond just one man’s deliverance. It is enacted prophesy, announcing empire’s ultimate defeat and the arrival of God’s Kingdom. A new exodus was about to begin.

A RITE OF REVOLT

The Passover meal, or ‘communion,’ is the sacrament that was once eaten in remembrance of the exodus story (Deuteronomy 16:3). We no longer eat communion in remembrance of the old exodus. Today, this sacramental meal is eaten in remembrance of the new exodus because we do it in remembrance of Jesus (Luke 22:19-20). It has been given new meaning. Baptism is also a sacrament, a Christian rite representing death and resurrection into new life and new citizenship (Mark 10:38). The word ‘sacrament’ comes from the Latin word ‘sacramentum,’ which is a voluntary oath. Just like ‘gospel’ was first used by Caesar but subverted by Jesus, so to was the ‘sacramentum.’

Julius Caesar was the first to use sacramentum in a military sense.9 In Rome, it was used as a soldier’s oath to pledge allegiance, obey his superiors, and not abandon his brothers-in-arms. It was a ritual that served as a covenant or agreement between officers and soldiers, and it was a requirement to serve in the military.10 Tacitus (56-117 AD), the Roman senator and historian, referred to sacramentum as the verbal pledge of allegiance a soldier gives to his emperor.11 All military personnel serving Rome were “bound by the sacrament” or oath of allegiance; there was no exception.12 The oath of sacramentum was taken publically, in front of witnesses (both human and divine), and it was irrevocable. Anyone who broke allegiance faced penalties ranging from shame to death.13

The early Church of the first century viewed baptism as their sacramentum to Jesus. Tertullian (160-225 AD) contrasted the Christian sacramentum with the Roman soldier’s pledge of loyalty to the emperor and the empire. He makes the case that just as a soldier, upon his oath of allegiance, was inducted into Caesar’s army, so a Christ-follower was initiated by the sacrament of baptism into God’s Kingdom. Each person vowed faithful (allegiant) service to his ruler and kingdom.14 Baptism into empire or baptism into Christ’s nation was the dividing line. Tertullian condemned any Christian who would be willing to swear the Roman sacramentum, since baptism was the only sacrament a Christian should observe.15 Patriotism for empire was taking the mark of the beast. For the early Church, baptism was abandoning empire and claiming new citizenship in Jesus’s nation.

ESCAPE FROM ROME ONLY TO BECOME ROME

The new and perfected Moses, the King of all creation, Jesus Christ, called all people to be baptized and delivered out of empire and into the salvation of his nation. The Church experienced explosive growth in the first few centuries. New followers of the way of Jesus were willing to die by the hand of the empire rather than join in its culture. They claimed that Caesar had no right to rule and that all authority was given to Jesus, a new rival King.

There were no internal disputes within the early Church; they all recognized a sharp contrast between empire and Kingdom. Clement of Alexandria (150–214AD) said, “We Christians are a peaceful race… for it is not in war, but in peace, that we are trained.”16 Tertullian (160–220AD) said, “Shall we carry a flag? It is a rival to Christ.”17 Speratus (martyred 180AD) said, “I recognize no empire of this present age.”18 Tatian of Assyria (120–180AD) said, “I do not wish to be a ruler. I do not strive for wealth. I refuse offices connected with military command.”19 Justin the Martyr (100–165AD) said, “God called Abraham and commanded him to go out from the country where he was living. With this call God has roused us all, and now we have left the state. We have renounced all the things the world offers… The gods of the nations are demons.”20 Marcellus the Centurion, spoken as he left the army of Emperor Diocletian in 298AD, said, “I serve Jesus Christ the eternal King. I will no longer serve your emperors… It is not right for a Christian to serve the armies of this world.” Sentenced to death, he prayed for God to bless his executors, and was killed.

So why doesn’t today’s church in America sound anything like the early Church in Rome? The reason is that just like how Israel escaped from the empire of Egypt only to become an empire themselves, the early Church escaped the empire of Rome only to become the empire of Rome. The Church has been affected ever since. In the fourth century, the emperor Constantine legalized Christianity and made it the official state religion. Constantine claimed to become a Christian himself, converted many pagan temples into church buildings, and appointed priests and theologians, forming the Roman Catholic church. Almost all of Jesus’ ideas about rejecting wealth and power were thrown away. For the empire to survive, they had to be. The radical call to servant peacemaking and total nonviolence was replaced with patriotic war-making and violent rule. Rome’s wars, once waged in Mars’ name, were now waged in Jesus’. Even Caesar Constantine knew deep down that baptism was incompatible with the ways of empire; he waited until he was on his death bed before being baptized.

For hundreds of years, baptism was the sacrament that marked the dividing line between one’s former life, former citizenship, former allegiances and their new life, new citizenship, and new allegiance. Baptism was once a difficult decision that meant abandoning empire and gaining new citizenship in Jesus’ nation, the antithesis of Rome. Baptism once meant counting the costs and breaking ties with the past. Baptism was once a political act of subversion against the power structures of empire. For many early Christ-followers, baptism was the initial step that often led to their persecution and even death. Baptism was a rite of resistance. It was.

After Constantine, something had to be done about baptism; it couldn’t continue to exist with its subversive nature. The first and most drastic change made to baptism was that it was no longer a choice; it was compulsory. Baptism was now administered to babies, obviously without their consent or knowledge. Secondly, it acted as both a sacrament of joining the Catholic church and becoming a Roman citizen. Baptism was no longer about joining a resistance movement; it became an act of capitulation. Baptism was no longer about gaining citizenship in the Kingdom of God; it became the act of gaining citizenship in empire. Streett puts it this way, “baptism lost its counter-imperial significance. No longer seen as a mark of resistance, it became a sign of acceptability and respectability. The idea that baptism was a rite of entrance into an alternative kingdom fell by the wayside.”21 This disastrous shift lives with us today in the empire of America.

BAPTISM IN THE EMPIRE OF AMERICA

Many churches in America today do not practice infant baptism, but the ineffectiveness and loss of original meaning remain intact. Modern-day Christians usually understand baptism to be of individual importance, often seen as a ritual that secures a spot in an immaterial afterlife. But the true meaning of baptism isn’t so much about the regeneration of an individual as it is about the regeneration of a nation—Christ’s nation. Biblical baptism is not about going to heaven when you die, instead, it is about a calling to pledge your allegiance to God’s Kingdom. It is about repentance achieved by turning your back on empire and taking the first steps of resistance.

Israel escaped empire only to become an empire. The early Church escaped empire only to become an empire. The American church needs to take the baptismal call seriously to escape from empire, or else we will continue to see history repeating itself.

Baptism, if it is to hold the same power as it did during the time of Jesus and the early Church, must reclaim its meaning. Baptism must hold its original meaning but in our American context. If baptism for the early Church meant experiencing an exodus out of Rome, the largest empire so far at the time, how much more so should baptism be an exodus for citizens of the largest empire in human history? Understood faithfully, baptism must be an exodus out of America. Baptism isn’t about the deliverance of the soul; it is about the deliverance of a people out of the slavery of America and into the freedom of Christ’s nation. Baptism is about switching your allegiance from America to Jesus. Baptism is the initiation ritual for gaining citizenship in God’s Kingdom and for leaving your old American citizenship in the waters. Baptism is crossing that line in the sand that says you reject the culture and power structures of the empire of America. Baptism is a public declaration that no president or government employee has the right to rule—all authority has been given to King Jesus.

Baptism is anti-American, just like it once was anti-Roman. Baptism is anti-American because it claims that America’s gospel of economic prosperity and military might is no gospel at all. Baptism is anti-American because it claims that America’s soldiers, bullets, and bombs are an affront to God. Baptism is anti-American because it invites everyone to abandon America, cross through the waters, and enter the Kingdom. Baptism is an exodus from America, and God warns us“you are not to go back that way again” (Deuteronomy 17:16).

Union

Union Dieu vous a créé pour que vous puissiez participer à l’amour et à la vie débordants qui se trouvent dans la divinité. Vous avez été créés pour aimer et être aimés et pour partager sa vie divine dans l’union spirituelle. Les religions artificielles disent que vous devez travailler dur avant de pouvoir vous approcher de Dieu et que si vous péchez, il vous rejettera, mais l’Évangile de la grâce déclare qu’en étant un avec le Seigneur, vous êtes aussi saint et juste que lui et que votre avenir est assuré pour l’éternité. Notre union avec le Seigneur est intime, incassable et le moyen par lequel nous faisons l’expérience de la vie abondante qui découle de la plénitude de son amour. L’union dans la Bible Le mot “union” n’apparaît pas dans de nombreuses Bibles anglaises, mais notre union avec le Seigneur est mentionnée des centaines de fois dans les Écritures. On la trouve dans des expressions comme “Dieu avec nous”, “Christ en vous”, “en Christ”, “avec le Christ”, “avec lui” et “en lui” (voir l’entrée pour Matt. 1:23). Elle est présente dans de nombreuses promesses (“Je suis avec vous tous les jours”) et images (“Je suis la vigne, vous êtes les sarments”). Et l’union est implicite dans le mot communion. Le mot qui est habituellement traduit par communion (koinonia, 2842) signifie littéralement partenariat, communauté (ou unité commune) ou communion (ou union commune). Koinonia n’est pas un verbe dans le sens d’avoir des relations amicales après l’église. C’est un substantif qui décrit l’union commune des croyants entre eux et avec le Seigneur. L’union est plus qu’une relation car elle décrit le lien mystique que tous les croyants partagent avec Dieu le Père (Eph. 2:18, 1 Jean 1:2-3, 2:15), Dieu le Fils (1 Cor. 1:9, 10:16), et Dieu le Saint-Esprit (2 Cor. 13:14, Php. 2:1, 1 Jean 4:13). Notre union nous relie également à l’église ou au corps du Christ (1 Jean 1:7). La koinonia – l’amitié – consiste à vivre pleinement de notre lien avec le Christ et son corps, nos cœurs étant “unis dans l’amour” (Col. 2:2). Images de l’union L’union spirituelle est un concept tellement étranger à l’esprit naturel que la Bible nous fournit des images pour nous aider à le saisir. Dans le Nouveau Testament, notre union avec le Seigneur est décrite comme une vigne et ses sarments (Jean 15:5), un bâtiment ou un temple (voir l’entrée pour 2 Cor. 6:16), un trésor dans une jarre d’argile (2 Cor. 4:7), un nouvel homme (Eph. 2:15), un mariage (2 Cor. 11:2, Eph. 5:24-25, Apo. 19:7, 21:9, 22:17), une ville (Héb. 11:10, 12:22, 13:14, Apo. 3:12, 21:2), et une famille ou un foyer (Mt. 12:50, Marc 3:35, Jean 11:52, 2 Cor. 6:18, Eph. 2:19, Gal. 3:26, 6:10, 1 Pi. 4:17). La métaphore de l’union qui apparaît le plus souvent dans le Nouveau Testament est celle du corps du Christ dont chaque croyant est membre (voir l’entrée pour 1 Cor. 12:27 ; voir aussi Rom. 12:4, 5, 1 Cor. 6:15, 10:17, 12:12-18, 22-25 , Eph. 3:6, 4:4, 4:15-16, 5:23, 30, Col 1:18, 2:19, 3:15). Une chose que ces images ont en commun est le thème de la dépendance totale. Un sarment n’est rien sans la vigne, et un orteil ne peut exister sans le corps. Notre union nous rappelle que nous sommes totalement dépendants du Seigneur. Il est la source de notre vie (Gal. 2:20, Eph. 2:5, Col. 3:4). Sans lui, nous ne pouvons rien faire, mais en lui, nous vivons, nous nous mouvons et nous avons notre être. Les mots de l’union Plusieurs expressions dans les Écritures font référence à notre union avec le Seigneur. Il s’agit notamment de : en Jésus-Christ, avec le Christ, avec lui et en lui. En Jésus-Christ : Nous sommes vivants pour Dieu et avons la vie éternelle dans le Christ Jésus (Rom. 6:11, 23). La grâce et la bonté de Dieu se trouvent dans le Christ Jésus (1 Cor. 1:4, Eph. 2:7) et son pardon se trouve dans le Christ Jésus (Eph. 4:32). Il n’y a aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus (Rom. 8:1), nous sommes justifiés dans le Christ (Gal. 2:17), et notre salut se trouve dans le Christ Jésus (2 Tim. 2:10). Rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus (Rom. 8:39). Nous sommes libres et sanctifiés dans le Christ Jésus (1 Cor. 1:2, Gal. 2:4). Nous sommes assis dans les lieux célestes dans le Christ Jésus (Eph. 2:6). La paix, la foi et l’amour de Dieu se trouvent dans le Christ Jésus (Php. 4:7, 1 Tim. 1:14). En Christ, nous sommes de toutes nouvelles créatures (2 Cor. 5:17). Nous sommes complets en Christ (Col. 1:28) et bénis de toute bénédiction en Christ (Eph. 1:3). Toute la gloire revient à Dieu. C’est à cause de lui que vous êtes dans le Christ Jésus (1 Cor. 1:30). Avec le Christ : Le croyant a été crucifié avec le Christ (Rom. 6:8, Gal. 2:20, Col. 2:20, 3:3), il a été ressuscité et rendu vivant avec le Christ (Rom. 6:8, Eph. 2:5, Col. 3:1), il est cohéritier du Christ (Rom. 8:17), il est revêtu du Christ (Gal. 3:27) et il est caché avec le Christ en Dieu (Col. 3:3). En lui : Lorsque vous avez cru à la bonne nouvelle de Jésus, vous avez été scellés en lui (Eph. 1:13). Toutes les bénédictions du ciel se trouvent en lui (Eph. 1:3), et en lui nous avons la rédemption, le pardon et la justice (2 Cor. 5:21, Eph. 1:7). Toutes les promesses de Dieu sont vraies en lui (2 Cor. 1:20), et en lui vous êtes complets (Col. 2:10). En lui, nous vivons, nous nous mouvons et nous avons notre être (Actes 17:28). La promesse d’union Jésus a prié pour ses disciples “afin qu’ils soient un comme nous sommes un” (Jean 17,11). Puis il a prié pour ceux qui viendraient après eux, “afin que tous soient un, Père, comme tu es en moi et que je suis en toi” (Jean 17,21). La prière de Jésus est exaucée chaque fois qu’une personne se tourne vers le Seigneur dans la foi et est scellée en lui par le Saint-Esprit (Eph. 1:13). Il fut un temps où vous étiez séparé du Seigneur et dépourvu de l’Esprit de Dieu (Rom. 8:9, 1 Cor. 2:14-15). Mais au moment où vous avez répondu par la foi à l’Évangile, vous avez été placé en Christ et vous avez reçu le Saint-Esprit. “Dieu vous a mis en union avec le Christ Jésus” (1 Cor. 1:30, GNB). Le croyant a été crucifié avec le Christ (Rom. 6:8, Gal. 2:20, Col. 2:20, 3:3, 2 Tim. 2:11), ressuscité et rendu vivant avec le Christ (Rom. 6:8, Eph. 2:5, Col. 3:1), il est cohéritier avec le Christ (Rom. 8:17), il est revêtu du Christ (Gal. 3:27), et il règne maintenant avec le Christ (Eph. 2:6, 2 Tim. 2:12). En vérité, le croyant est caché avec le Christ en Dieu (Col. 3:3). Il n’y a pas d’étapes vers l’union avec le Christ ; soit vous êtes en Christ, soit vous devez l’être. La vie chrétienne ne consiste pas à essayer de se rapprocher du Seigneur, mais à apprendre à marcher dans l’union que nous avons déjà. “Comme vous avez reçu le Christ, Jésus le Seigneur, marchez (réglez votre vie et conduisez-vous) en union et en conformité avec lui” (Col. 2:6, AMP). Nous sommes capables de marcher avec le Seigneur lorsque nous savons que notre union est intime, indissoluble et bénie. Une union intime L’union avec le Christ est la première raison pour laquelle nous sommes mieux lotis que ceux qui ont vécu avant la croix. À l’époque, ils écrivaient des chansons d’amour sur le désir et l’absence. “J’ai ouvert à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé était parti” (Cantique 5:6) “Comme le cerf soupire après l’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu” (Ps. 42:1). “Je ne demande qu’une chose au Seigneur, c’est ce que je cherche : habiter dans la maison du Seigneur tous les jours de ma vie” (Ps 27,4). Mais la bonne nouvelle de l’union déclare que vous êtes la maison du Seigneur (2 Cor. 6:16, Héb. 3:6). Tu peux demeurer dans la maison du Seigneur aussi longtemps que tu le souhaites. En fait, il vous sera tout à fait impossible d’habiter ailleurs. “Je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous” (Jean 14:20). Vous êtes en Christ et il est en vous. Un avec le Seigneur, vous êtes aussi proche que vous ne le serez jamais. Si vous ne vous sentez pas proche, renouvelez votre esprit et demandez au Saint-Esprit de vous révéler la vérité de la parole de Dieu. L’intimité n’est pas quelque chose que nous devons désirer. (Il est déjà avec nous.) Nous n’avons pas besoin de supplier Dieu de déchirer les cieux et de descendre. (Il l’a déjà fait.) Et nous n’avons jamais à craindre qu’il nous abandonne comme orphelins. (Il a promis qu’il ne le ferait pas.) La bonne nouvelle déclare que maintenant et pour toujours, vous êtes en union intime avec le Seigneur (Eph. 2:13). Une union indissoluble “Je suis avec vous tous les jours” (Matthieu 28:20). Jésus a dit que le Père, le Fils et le Saint-Esprit demeurent ou font leur demeure avec nous (Jean 14:16-17, 23). Vous n’êtes pas une chambre de motel pour le Seigneur. Vous êtes le temple du Saint-Esprit et il ne vous quittera jamais (Héb. 13:5). “Celui qui s’unit au Seigneur est un seul esprit avec lui” (1 Cor. 6:17). Le mot original pour joindre (kollao, G2853) signifie coller ou cimenter ensemble. Vous avez été cimenté au Seigneur par le Saint-Esprit. Vous êtes collé avec lui pour de bon. “Nous sommes devenus unis à lui” (Rom. 6:5). Le mot original pour uni (sumphutos, 4854) signifie planté ensemble. C’est le mot le plus fort que l’on puisse imaginer pour désigner l’union. Il signifie être “né ensemble avec” ou “d’origine commune”. Le mot anglais le plus proche est “connate”, qui signifie “parties individuelles qui sont unies pour former un tout unique”. La meilleure illustration d’une union connate est celle que Jésus nous a donnée – une vigne et un sarment, deux parties qui se combinent pour former un tout indivisible. La vigne et le sarment ne peuvent être compris isolément. Une vigne qui n’a pas de branches n’est pas vraiment une vigne, et une branche qui ne fait pas partie d’une vigne n’est pas une branche. Que signifie pour nous cette union connate ou indissoluble ? Un avec le Seigneur, nous sommes aussi saints et justes que lui (1 Cor. 1:30). Son avenir est notre avenir et, en lui, nous sommes éternellement en sécurité. Comme le Christ ne peut pas se renier ou se désavouer, il ne peut pas vous désavouer (2 Tim. 2:13). Une union bénie Paul a prié pour que nous ayons “une compréhension plus profonde de toute bénédiction que nous avons dans notre vie en union avec le Christ” (Phm. 1:6, GNB). Il y a beaucoup de bénédictions qui nous viennent par notre union au Christ. Ces bénédictions comprennent : l’amour (Rom. 8:39, 1 Tim. 1:14, 1 Jean 3:17), le pardon (Eph. 1:7, 4:32), la réconciliation (2 Cor. 5:19), le salut (Eph. 1:13, 2 Tim. 2:10), le don de ne pas être condamné (Rom. 8:1), la liberté (Gal. 2:4), la vie éternelle (Rom. 6:23, 2 Tim. 1:1, 1 Jean 3:15, 5:20), la paix (Php. 4:7), la sanctification (1 Cor. 1:2, 30, Php. 1:1, 4:21, 2 Tim. 1:9), la justice (1 Cor. 1:30, 2 Cor. 5:21, Php. 3:9), l’autorité (Eph. 2:6), une nouvelle vie (Eph. 2:5), un héritage (Eph. 1:10-11), la force (Eph. 6:10) et la provision (Php. 4:19). En effet, toute bénédiction est à nous en Christ (Eph. 1:3). En lui, nous sommes complets (Col. 2:10). En vérité, nous sommes “privilégiés d’être unis au Christ, qui est uni à Dieu” (1 Cor. 3:23, MSG). C.S. Lewis a dit un jour que la grâce sépare le christianisme de toute autre religion. La grâce de Dieu est certainement spéciale, mais elle est loin d’être la seule chose qui rend le christianisme unique. Et l’union ? Aucune autre religion n’ose proposer l’intimité, la fécondité et la sécurité qui découlent de notre union avec le Seigneur. “Dans l’union avec le Christ, vous êtes devenus riches en toutes choses…” (1 Cor. 1:5, GNB).

Union

Union

God made you so that you could participate in the overflowing love and life found within the Godhead. You were created to love and be loved and to share his divine life in spiritual union.

Manmade religion says you have to work hard before you can draw near to God and if you sin he will cast you aside, but the gospel of grace declares that one with the Lord, you are as holy and righteous as he is and your future is eternally secure. Our union with the Lord is intimate, unbreakable and the means by which we experience the abundant life that flows from the fullness of his love.

Union in the Bible

The word union does not appear in many English Bibles, but our union with the Lord is mentioned hundreds of times in scripture. It is found in the phrases like “God with us,” “Christ in you,” “in Christ,” “with Christ,” “with him,” and “in him” (see entry for Matt. 1:23). It’s in numerous promises (“I am with you always”) and word pictures (“I am the vine, you are the branches”). And union is implied in the word fellowship.

The word that is usually translated as fellowship (koinonia, 2842) literally means partnership, community (or common unity) or communion (or common union). Koinonia is not a verb in the sense of having fellowship after church. It is a noun that describes the common union believers have with each other and the Lord.

Union is more than relationship for it describes the mystical connection that all believers share with God the Father (Eph. 2:181 John 1:2-32:15), God the Son (1 Cor. 1:910:16), and God the Holy Spirit (2 Cor. 13:14Php. 2:11 John 4:13). Our union also joins us to the church or the body of Christ (1 John 1:7). Koinonia-fellowship is about living fully out of our connection with Christ and his body with our hearts “knit together in love” (Col. 2:2).

Pictures of union

Spiritual union is such an alien concept to the natural mind that the Bible provides us with pictures to help us grasp it. In the New Testament, our union with the Lord is portrayed as a vine and its branches (John 15:5), a building or temple (see entry for 2 Cor. 6:16), a treasure in a jar of clay (2 Cor. 4:7), a new man (Eph. 2:15), a marriage (2 Cor. 11:2Eph. 5:24-25Rev. 19:721:922:17), a city (Heb. 11:1012:2213:14Rev 3:1221:2), and a family or household (Matt. 12:50Mark 3:35John 11:522 Cor. 6:18Eph. 2:19Gal. 3:266:101 Pet. 4:17). The union metaphor which appears most often in the New Testament is that of the body of Christ of which every believer is a member (see entry for 1 Cor. 12:27; see also Rom. 12:451 Cor. 6:1510:1712:12-1822-25 , Eph. 3:64:44:15-165:2330Col 1:182:193:15).

One thing these pictures have in common is the theme of total dependence. A branch is nothing without the vine, and a toe cannot exist without the body. Our union reminds us that we are totally dependent on the Lord. He is the source of our life (Gal. 2:20Eph. 2:5Col. 3:4). Apart from him we can do nothing, but in him we truly live and move and have our being.

Words of union

Several phrases in scripture refer to our union with the Lord. These include; in Christ Jesus, with Christ, with him, and in him.

In Christ Jesus: We are alive to God and have eternal life in Christ Jesus (Rom. 6:1123). The grace and kindness of God are found in Christ Jesus (1 Cor. 1:4Eph. 2:7) and his forgiveness is found in Christ Jesus (Eph. 4:32). There is no condemnation for those who are in Christ Jesus (Rom. 8:1), we are justified in Christ (Gal. 2:17), and our salvation is in Christ Jesus (2 Tim. 2:10). Nothing can separate us from the love of God that is in Christ Jesus (Rom. 8:39). We have freedom and are sanctified in Christ Jesus (1 Cor. 1:2Gal. 2:4). We are seated in heavenly places in Christ Jesus (Eph. 2:6). The peace, faith and love of God are found in Christ Jesus (Php. 4:71 Tim. 1:14). In Christ we are brand new creatures (2 Cor. 5:17). We are complete in Christ (Col. 1:28) and blessed with every blessing in Christ (Eph. 1:3). All the glory goes to God. It is because of him that you are in Christ Jesus (1 Cor. 1:30).

With Christ: The believer has been crucified with Christ (Rom. 6:8Gal. 2:20Col. 2:203:3), been raised and made alive with Christ (Rom. 6:8Eph. 2:5Col. 3:1), is a co-heir with Christ (Rom. 8:17), clothed with Christ (Gal. 3:27), and hidden with Christ in God (Col. 3:3).

With him: The believer has been crucified with him, buried with him, raised with him in order to live with him and reign with him (Rom. 6:4-82 Cor. 13:4Eph. 2:6Col. 2:12-132 Tim. 2:11-12).

In him: When you believed the good news about Jesus, you were sealed in him (Eph. 1:13). All the blessings of heaven are found in him (Eph. 1:3), and in him we have redemption, forgiveness, and righteousness (2 Cor. 5:21Eph. 1:7). All the promises of God are yes in him (2 Cor. 1:20), and in him you have been made complete (Col. 2:10). In him we live and move and have our being (Acts 17:28).

The promise of union

Jesus prayed for his disciples “that they may be one as we are one” (John 17:11). Then he prayed for those who would come after them, “that all of them may be one, Father, just as you are in me and I am in you” (John 17:21). Jesus’ prayer is answered whenever someone turns to the Lord in faith and is sealed in him by the Holy Spirit (Eph. 1:13). Once upon a time, you were apart from the Lord and lacking the Spirit of God (Rom. 8:91 Cor. 2:14-15). But the moment you responded in faith to the gospel, you were placed in Christ and you received the Holy Spirit. “God has brought you into union with Christ Jesus” (1 Cor. 1:30, GNB).

The believer has been crucified with Christ (Rom. 6:8Gal. 2:20Col. 2:203:32 Tim. 2:11), raised and made alive with Christ (Rom. 6:8Eph. 2:5Col. 3:1), is a joint heir with Christ (Rom. 8:17), is clothed with Christ (Gal. 3:27), and now reigns with Christ (Eph. 2:62 Tim. 2:12). Truly the believer is hidden with Christ in God (Col. 3:3).

There are no stages to union with Christ; you are either in Christ or you need to be. The Christian life is not about trying to get closer to the Lord, but learning to walk in the union we already have. “As you have therefore received Christ, [even] Jesus the Lord, [so] walk (regulate your lives and conduct yourselves) in union with and conformity to him” (Col. 2:6, AMP). We are able to walk with the Lord when we know our union is intimate, unbreakable, and blessed.

An intimate union

Union with Christ is the number one reason why we have it better than those who lived before the cross. Back then they wrote love songs about yearning and absence. “I opened to my beloved, but my beloved was gone” (Song 5:6) “As the deer pants for the water, so my soul pants for you, O God” (Ps. 42:1). “One thing I ask of the Lord, this is what I seek: that I may dwell in the house of the Lord all the days of my life” (Ps. 27:4). But the good news of union declares that you are the house of the Lord (2 Cor. 6:16Heb. 3:6). You can dwell in the house of the Lord as long as you like. In fact, it’s going to be quite impossible for you to dwell anywhere else.

“I am in My Father, and you in Me, and I in you” (John 14:20). You are in Christ and he is in you. One with the Lord, you are as close as you ever will be. If you don’t feel close, renew your mind and ask the Holy Spirit to reveal the truth of God’s word to you. Intimacy is not something we ever need long for. (He is already with us.) We don’t have to beg God to rend the heavens and come down. (He already did.) And we never have to fear that he might abandon us as orphans. (He promised he wouldn’t.) The good news declares that now and forever more, you are in intimate union with the Lord (Eph. 2:13).

An unbreakable union

“Surely I am with you always” (Matt. 28:20). Jesus said the Father, Son and the Holy Spirit abide or make their home with us (John 14:16–1723). You are not a motel room for the Lord. You are the temple of the Holy Spirit and he will never leave you (Heb. 13:5).

“The one who joins himself to the Lord is one spirit with him” (1 Cor. 6:17). The original word for joins (kollao, G2853) means to glue or cement together. You have been cemented to the Lord by the Holy Spirit. You are stuck with him for good.

“We have become united with him” (Rom. 6:5). The original word for united (sumphutos, 4854) means planted together. This is just about the strongest word for union you could possibly think of. It means being “born together with” or “of joint origin.” The closest English word is connate which means individual parts that are united to form a single whole. The best illustration of a connate union is the one Jesus gave us—a vine and a branch, two parts that combine to make an indivisible whole. Vines and branches cannot be understood in isolation. A vine that has no branches is not much of a vine, and a branch that is not part of a vine is not a branch.

What does this connate or unbreakable union mean for us? One with the Lord, we are as holy and righteous as he is (1 Cor. 1:30). His future is our future and in him we are eternally secure. Since Christ cannot deny or disown himself, Christ cannot disown you (2 Tim. 2:13).

A blessed union

Paul prayed that we would have “a deeper understanding of every blessing which we have in our life in union with Christ” (Phm. 1:6, GNB). There are many blessings which come to us through our union in Christ. These blessings include: love (Rom. 8:391 Tim. 1:141 John 3:17), forgiveness (Eph. 1:74:32), reconciliation (2 Cor. 5:19), salvation (Eph. 1:132 Tim. 2:10), the gift of no condemnation (Rom. 8:1), freedom (Gal. 2:4), eternal life (Rom. 6:23, 2 Tim: 1:1, 1 John 3:155:20), peace (Php. 4:7), sanctification (1 Cor. 1:230Php. 1:14:212 Tim. 1:9), righteousness (1 Cor. 1:302 Cor. 5:21Php. 3:9), authority (Eph. 2:6), new life (Eph. 2:5), an inheritance (Eph. 1:10-11), strength (Eph. 6:10), and provision (Php. 4:19. Indeed, every blessing is ours in Christ (Eph. 1:3). In him we are complete (Col. 2:10). Truly we are “privileged to be in union with Christ, who is in union with God” (1 Cor. 3:23, MSG).

C.S. Lewis once said that grace separates Christianity from every other religion. The grace of God is certainly special, but it is hardly the only thing that makes Christianity unique. How about union? No other religion dares to propose the intimacy, fruitfulness, and security that flow from our union with the Lord. “In union with Christ you have become rich in all things…” (1 Cor. 1:5, GNB).